C’est ma première incursion en Asie. En Septembre 2019, je suis invitée à KUALA LUMPUR pour une exposition. A Kuala Lumpur, capitale immense, je passe d’un Hôtel de luxe à d’autres très sommaires au cœur de Chinatown. Je tente de saisir les contrastes saisissants de cette ville tentaculaire entre bâtiments anciens et gratte-ciels, au milieu des hordes de rats qui se baladent dans les rues à l’arrière des hôtels de luxe.

Je décide de rester et de découvrir ce pays si contrasté ou les cultures se mélangent en le parcourant du sud au Nord, vivant au jour le jour sans une quelconque programmation.
Kuala Lumpur, est recouverte d’un épais nuage de pollution, le haze.
Je quitte la ville sans autre but que d’essayer de trouver des endroits pour fuir cette pollution due à des incendies de forêts en Indonésie dont la cause est la culture sur brulis pratiquée par les entreprises d’huile de palme qui brûlent la forêt avant de planter.

Avide d’expériences différentes et de découvertes, je voyage dans les trains, les bus de nuit de Kuala Lumpur à l’île de Penang, au Sultanat de Kelantan - contrôlé par un parti islamiste - situé dans le nord-est de la Malaisie, aux idylliques îles Perhentian.

J’ai assisté à des manifestations traditionnelles. J’ai vécu au plus près le festival des neuf dieux de l'empereur, « Nine Emperor God in Ampang », célébration taoïste de neuf jours, m’immergeant des jours et des nuits, vêtue de blanc comme les fidèles, au plus près des prêtres du temple qui dirigent les prières et entrent en transe en tant que médiums.
J’ai même expérimenté les ventouses énormes pour soulager un mal de dos arrivé inopinément, j’ai pénétré les coulisses d’un théâtre chinois et ai partagé les repas de familles, accompagné les enfants à l’école, ou encore dormi ici ou là au jour le jour.